«Plus tu connais de corps de métier, plus tu es demandé»
Effectuer un apprentissage complémentaire permet de s’assurer des avantages décisifs. Et ce n’est pas tout, les possibilités sont plus nombreuses que lorsque l’on s’est formé «seulement» dans une spécialisation. Levin a décidé d’effectuer un apprentissage complémentaire. Il nous explique qui devrait aussi saisir cette occasion et pour quelles raisons.
Levin, quel apprentissage as-tu fait et quel apprentissage complémentaire es-tu en train d’effectuer?
Je suis projeteur en technique du bâtiment, spécialisation ventilation. Pour mon apprentissage complémentaire, j’ai choisi la spécialisation sanitaire.
Pourquoi as-tu choisi le métier de projeteur en technique du bâtiment?
Avant de me décider, j’ai fait de nombreux stages de découverte: comme dessinateur en bâtiment, cuisinier et menuisier. Je me suis renseigné auprès de plusieurs entreprises sur le métier de projeteur en ventilation, sanitaire et chauffage. Mais c’est le domaine de la ventilation qui m’a le plus attiré, car le dessin représente une partie importante. Et c’est ce qui m’a convaincu.
Comment en es-tu venu à l’idée d’effectuer un apprentissage complémentaire?
Je n’aime pas beaucoup l’école. Dans un apprentissage complémentaire, on met l’accent sur la pratique et il y a moins de théorie. De plus, je peux approfondir mes connaissances et j’élargis mes possibilités. Ça m’est utile, car plus tard, j’aimerais bien travailler comme chef de projet. A part cela, j’aime bien le contact humain, par exemple avec les monteurs sur le chantier.
Combien de temps dure un apprentissage complémentaire?
Pour ce qui me concerne, trois ans. La première année, je vais un jour par semaine à l’école. Les deuxième et troisième années, j’ai cours uniquement toutes les deux semaines. Lors d’un apprentissage complémentaire, la branche Culture générale «passe à la trappe».
Quelles sont les conditions requises pour pouvoir effectuer un apprentissage complémentaire?
D’abord, il faut avoir des notes suffisantes dans toutes les matières scolaires, mais l’important, c’est surtout ta motivation et ta persévérance. Car ce n’est pas pendant quatre ans que tu seras en apprentissage, mais pendant six ou sept ans.
Pourrais-tu fréquenter en plus l’école préparant à la maturité professionnelle (MP) pendant ton apprentissage complémentaire?
Non, je ne peux pas y étudier en raison de la durée réduite. Il existe des écoles professionnelles qui offrent la possibilité de préparer la maturité professionnelle en deuxième année d’apprentissage. Dans cette variante, il faut parfois suivre des cours en plus (y compris le samedi).
Est-ce que cela te dérange d’être une nouvelle fois apprenti?
Non, j’ai déjà un diplôme d’apprenti en poche. Les élèves de ma classe trouvent que c’est plutôt un atout d’avoir quelqu’un qui a déjà effectué un apprentissage. Comme je connais déjà beaucoup de choses, je peux les aider s’ils ont des questions. Et le salaire est aussi plus élevé.
C’est-à-dire?
Je gagne CHF 1650 la première année, CHF 1950 la deuxième. En plus, je reçois une contribution unique de CHF 1000 pour le matériel scolaire, et deux fois par an, l’entreprise formatrice verse jusqu’à CHF 900 de primes de performance en cas de très bons résultats.
Quels avantages y vois-tu pour toi?
J’étends et j’approfondis mes connaissances pratiques. Surtout lorsqu’on travaille dans une entreprise d’exécution comme chez Hälg. Je suis une personne demandée, en particulier en tant que projeteur d’installations sanitaires (sourire)! Après mon deuxième diplôme, je pourrai décider si je veux me concentrer sur le domaine ventilation ou sanitaire.
Comment Hälg Group t’a-t-il soutenu?
Avec mes supérieurs, j’ai pris contact avec le service du personnel. Comme je fais un apprentissage complémentaire en trois ans (ce n’est pas toujours le cas), on m’a aussi proposé d’effectuer un stage chez Vadea, un bureau d’études. Ce n’est pas partout la règle: grâce à Hälg, je peux toucher en même temps à la planification et à l’exécution.
A qui recommanderais-tu de faire un apprentissage complémentaire?
Si les résultats à l’école et au travail sont bons, il n’y a aucun frein. A partir du moment où tu es motivé et que c’est vraiment ce que tu veux, alors tu réussiras. Mais tu dois être bien conscient que tu es à nouveau «lié» pendant un certain temps et que tu ne touches pas de salaire «plein». La première année aussi est assez exigeante, car tu dois assimiler les matières professionnelles non pas en deux ans comme d’habitude, mais en un an. Tu as donc plus de cours, tout en devant effectuer tous les travaux, les devoirs et les examens dans l’année.
Beaucoup ignorent qu’il est possible de passer du montage au bureau d’études ou du bureau d’études au montage, y compris dans des corps de métier différents. Mais un apprentissage complémentaire est une super possibilité pour évoluer. Car plus tu connais de corps de métier, plus ton profil est demandé dans le secteur du bâtiment.